Découvrez les secrets bien gardés de l'AOC Bordeaux dans cet article captivant qui vous révélera la vérité amère qui se cache derrière cette appellation prestigieuse. Préparez-vous à plonger au cœur d'une réalité troublante et à remettre en question tout ce que vous pensiez savoir sur les vins de Bordeaux. Des révélations saisissantes vous attendent, dévoilant les coulisses de cette région viticole emblématique et les défis auxquels elle est confrontée. Préparez-vous à être surpris, car cette exploration vous révélera une triste réalité qui a été longtemps dissimulée. Êtes-vous prêt à ouvrir les yeux sur l'AOC Bordeaux ?

Comment la production et la vente fonctionnent?

Le vignoble de Bordeaux, parmi les plus anciens et prestigieux au monde, recèle bien des secrets. Afin de mieux appréhender son fonctionnement, nous nous appuierons sur l'unité de mesure imaginaire du "tonneau", représentant 900 litres de vin. C'est sur cette base que nous calculerons les coûts de production et de vente.

La production

L'AOC (Appellation d'origine controlé) Bordeaux, garante de la qualité et de la cohérence gustative des vins de la région, repose sur un cahier des charges rigoureux.

Pour les vins rouges, six cépages sont autorisés, offrant une palette de saveurs et d'arômes uniques :

• Merlot
• Cabernet Sauvignon
• Cabernet Franc
• Malbec
• Petit Verdot
• Carmenère

L'AOC Bordeaux se distingue également par la diversité des cépages autorisés pour la production de vins blancs. Huit variétés principales sont utilisées, chacune apportant sa propre contribution aromatique et structurale :

• Sémillon
• Sauvignon
• Muscadelle
• Autres cépages : En plus des trois cépages principaux, les vins blancs de Bordeaux peuvent inclure d'autres variétés en quantités limitées, jusqu'à un maximum de 30% de l'assemblage. Parmi ces cépages complémentaires, on retrouve le Merlot blanc, le Colombard, le Mauzac, l'Ondenc et l'Ugni blanc

50 hectolitre de vin produit par hectare en 2022.

En outre, l'AOC Bordeaux est soumise à de stricts contrôles et cotisations réglementés par l'organisme Quali Bordeaux.

Quali Bordeaux: Organisme de contrôle qui confirme suite à une dégustation la mise sur le marché sous les appellations de Bordeaux. Nous reviendrons plus tard sur l’efficacité de cet organisme.

La commercialisation:

L’AOC Bordeaux est fondée sur un système de négoce. Transaction entre producteurs et négociants bien que les vignerons peuvent vendre en direct à leurs clients.
Les producteurs sont responsables de la production tandis que les négociants se chargent de la commercialisation.

​​Il existe différentes options de commercialisation pour le vin via le négoce. 

• La première consiste à vendre le vin en vrac au négociant, ce qui signifie qu'il est transféré d'une cuve à une autre. Un camion-citerne est utilisé pour récupérer le vin liquide et le transporter vers un lieu de mise en bouteille, où il sera embouteillé individuellement ou assemblé avec d'autres vins.
• Une autre option est la mise en bouteille à la propriété, où le négociant s'occupe généralement de tous les aspects liés aux matières sèches.

Imaginez l'AOC Bordeaux comme une bourse viticole, où le vin est échangé en vrac selon un cours établi sur la base d'un tonneau, soit 900 litres. Le coût moyen de production pour un domaine (le nôtre) de 15 hectares, produisant le volume maximum autorisé de 50 hectolitres par hectare, en utilisant des désherbants chimiques, s'élève à 1 500€ pour 900 litres. Cependant, dans notre cas, nous préférons une approche mécanique du désherbage, ce qui entraîne un coût de production légèrement plus élevé, soit 2 100€.

Les prix de vente fluctuent en fonction de l'offre et de la demande, car ils ne sont pas régis par les producteurs ni par la loi égalim, permettant ainsi la vente de nos vins à un prix inférieur au coût de production.

Au cours des 10 dernières années, le prix du tonneau (900 litres) a dépassé deux fois les 1 200 €. Ces augmentations sont survenues après deux années météorologiques catastrophiques qui ont entraîné une baisse de la production moyenne des domaines et une diminution du volume disponible. Malgré cela, à mesure que le volume de production diminue, le coût de production augmente, ce qui signifie que le prix de vente reste toujours inférieur aux coûts de production.

Le cours du tonneau aussi bas démontre clairement le manque d'attractivité des consommateurs pour les vins de l'AOC Bordeaux. Plusieurs facteurs contribuent à cette situation, tels que: 

• Le goût
• L'étiquette
• La promotion des vins.

Les cotisations des vins de l'AOC Bordeaux sont gérées par le CIVB, l'organisme régissant toutes les AOC de Bordeaux. Cependant, il est intéressant de noter que 10% des vins produits à Bordeaux proviennent des grandes appellations telles que Saint-Emilion et Pessac Leognan, … dont les valeurs ont connu une explosion ces vingt dernières années. Face à cette réalité, en tant que vigneron de l'AOC Bordeaux, il est légitime de se poser des questions sur l'utilisation des cotisations. Surtout lorsque les courbes de ventes montrent une nette disparité, ce qui démontre que les budgets sont concentrés sur les grandes appellations, rendant inutile la vente de vins populaires de l'AOC Bordeaux en tant que vins de luxe. Il est important de souligner que les consommateurs qui achètent une bouteille de vin à 50€ recherchent un goût très différent de ceux qui consomment une bouteille à 5€. Cette confusion des consommateurs contribue à la complexité de l'image des vins de Bordeaux.

Les consommateurs souhaitent de nouveaux profils de vins, mais des personnes qui ne vendent pas de vin, mais travaillant pour ces organismes imposent au vignerons des vins ou il n’y a plus aucun marché.

Nous pouvons pointer trois problèmes ce mode de production et vente via le négoce:

• Le manque de contact direct entre les vignerons et les clients empêche une compréhension précise des attentes et des changements de comportement des consommateurs.
• Pour la minorité de vignerons qui vendent directement à leurs clients, un goût leur est imposé qui ne correspond pas nécessairement aux attentes de leur clientèle.
• Les vins subissent une standardisation et une complexification, limitant ainsi la diversité et l'authenticité.

Depuis deux ans, le prix du tonneau est tombé en dessous de 600€, atteignant un niveau si bas que le CIVB a cessé de l'afficher. Cette baisse des prix a des conséquences graves pour les domaines viticoles, qui se retrouvent dans l'incapacité de payer leurs factures. Malheureusement, malgré cette situation critique, les organismes régissant les AOC continuent d'imposer des cotisations aux producteurs de vins en AOC, ajoutant ainsi une pression financière supplémentaire.

CIVB : Avec une notoriété de marque qui n’a jamais été aussi bas. Le Bordeaux bashing que subissent les domaines viticoles bordelais est intense, cela confirme que la communication et le marketing ne sont pas de mauvaise qualité mais pathétique.

N'importe quelle personne responsable dans une société privée, sans pouvoir imposer une cotisation à ses clients, serait démise de ses fonctions. Il est extrêmement difficile de justifier des cotisations lorsque les problèmes et les besoins ne sont pas résolus. 

Cependant, dans le merveilleux monde du vin de Bordeaux, ce n'est pas le cas. 

En ce qui concerne Quali Bordeaux, la question se pose quant à l'utilité d'un organisme de contrôle qui nous impose des vérifications pour obtenir le droit de vendre un vin en AOC Bordeaux. Avec un tonneau à 600€, cela confirme que le vin produit sera pratiquement "invendable" par le négoce. La capacité d'un vigneron à vendre du vin en 2023 relève déjà de l'exploit. Comment peut-on justifier un contrôle qualité à un coût de 600€ par tonneau ?

Il serait tout à fait inimaginable pour les citoyens de devoir débourser des sommes d'argent sans obtenir quoi que ce soit en retour.

Conclusion

Bordeaux abrite de nombreux petits producteurs capables de créer des vins exceptionnels qui méritent de retrouver le contrôle sur leur terroir et leur processus de vinification.

Malheureusement, la nouvelle génération de consommateurs est largement négligée, avec des préférences gustatives différentes des générations précédentes. Le cahier des charges en place nous rend presque impossible de leur proposer des vins attrayants sur le plan gustatif.
Pendant ce temps, d'autres boissons comme la bière, les spiritueux et les vins provenant d'autres régions et pays ont su s'adapter aux nouvelles tendances. Pourquoi ne pourrions-nous pas en faire autant ?

La consommation de vin au niveau mondial est en perpétuel augmentation, bien que les ventes en volume et en valeurs de l'AOC Bordeaux est en chute libre.
Cela démontre que les produits ne répondent pas aux attentes des consommateurs.

Cependant, nous ne pouvons pas compter sur les organismes qui ont contribué à plonger notre AOC dans cette situation catastrophique pour nous en sortir. Des centaines de domaines familiaux centenaires se retrouvent contraints de cesser leurs activités.

Il est interessant de noter que la viticulture est régulé par des personnes inapte en terme de production et de commercialisation. Les nombreuses crises nous rappellent que tout ces organismes se focalisent sur leur propres intérêt avant les vignerons. Ils imposent des cotisations alors que les vignerons ne peuvent pas leurs imposer des objectifs à atteindre.

Dans cette optique, serait-il peut-être temps d'envisager les vins de France comme une solution alternative ?

Découvrez nos vins en cliquant sur ce lien.